Bombardement vers 7 heures, sur le faubourg Cérès. A 16 h, les obus recommencent à arriver et tombent, cette fois, sur le centre.
En quittant le bureau à 18 h, je passe donc par la rue Bonhomme, voir s'il n'y aurait pas encore du nouveau par là, avant de me diriger chez ma sœur, place Amélie-Doublié, où je dois dîner et passer la nuit ; tout y est resté calme, cet après-midi.
Prenant alors la rue Andrieux, je gagne le boulevard Lundy par la rue Linguet, quand j'entends tirer sur un aéroplane que je n'aperçois pas ; il est au-dessus cependant. Je le cherche, d'après le bruit du moteur, tout en continuant mon chemin, mais je n'ai que le temps de voir les flocons de fumée blanche produits par les éclatements des shrapnells. Soudain, une grêle de balles de plomb s'abat sur le trottoir ; ce sont celles d'un projectile qui redescendent en cet endroit et roulent sur le macadam. J'en ramasse quelques-unes, à joindre à ma collection de souvenirs du même genre.
Paul Hess dans Reims pendant la guerre de 1914-1918, éd. Anthropos
Trajet de Paul Hess : Hôtel de ville, rue Bonhomme, rue Lesage, place Amélie-Doublié
Vendredi 30 : Nuit tranquille. 6 h aéroplane, que l'on canonne. 8 h quelques bombes allemandes.
Visite à la Visitation, à L'Espérance.
Visite à une petite blessée civile par une bombe (?) lors du dernier bombardement de mercredi à jeudi. Un capitaine d'artillerie et une jeune fille tués. Caves de L'Espérance ; nous nous y sommes réfugiés pendant un bombardement qui nous surprit chez elles entre 3 heures et 6 h du soir.
Cardinal Luçon dans son Journal de la Guerre 1914-1918, éd. par L’Académie Nationale de Reims – 1998 – TAR volume 173
28 29 30 toujours la même chose
Renée Muller dans Journal de guerre d'une jeune fille, 1914
le 31 départ du cap. ADAM pour Paris (1)
(1) erreur de Renée ? il n'y a que 30 jours en avril !
Voir la suite sur le blog :